Un équilibre entre stabilité économique et réponse aux besoins de tous et de toutes d’une alimentation saine

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Le Plan Alimentaire Territorial (PAT) du Grand Clermont et du Parc du Livradois Forez est un ensemble d’initiatives locales coordonnées dans le cadre d’une stratégie globale portée à l’échelle d’un grand territoire. Le plan vise à «territorialiser» l’alimentation des populations, à structurer l’économie agro-alimentaire locale, à rapprocher les différents acteurs de la chaîne alimentaire des producteurs aux consommateurs en passant par les transformateurs, les distributeurs. Le plan implique aussi les professionnels de la restauration privée et publique.

Le Parc Naturel Régional et le Grand Clermont se sont associés pour améliorer le taux d’auto approvisionnement du territoire et offrir aux habitants les conditions d’une alimentation saine, de qualité et économiquement accessible à tous. La démarche repose sur le soutien des circuits de proximité qui contribuent au développement d’une agriculture respectueuse de l’environnement et rémunératrice pour l’agriculteur.

Cette collaboration entre le Parc Naturel et le Grand Clermont a permis de rapprocher les zones rurales aux zones urbaines. Le Plan Alimentaire Territorial s’inscrit dans le cadre de la loi de 2014 relative à l’avenir de l’agriculture. Dans le contexte géopolitique que nous connaissons aujourd’hui de reconquête de la souveraineté alimentaire des populations, ce plan favorise la relocalisation de l’agriculture et de l’alimentation en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts, les produits locaux. L’originalité de ce Plan Alimentaire repose sur la volonté de générer une collaboration puissante entre un territoire urbain et un territoire rural. Autour de ce projet sont réunis le monde économique, les professions agricoles, les associations, les Collectivités Publiques.

Concrètement la démarche soutient les cuisines partagées, les restaurants solidaires, les magasins coopératifs, les ventes directes entre producteurs et consommateurs, l’introduction de produits bio dans les cantines, les plates formes de produits locaux pour la restauration collective, l’accompagnement de la restauration collective pour lutter contre les gaspillages, les filières de micro brasseries, les efforts didactiques de sensibilisation des jeunes à l’hygiène alimentaire, les appels à projets innovants en matière agricole, les restructurations des filières de transformation, l’acquisition de terres et de fermes pour accueillir de nouveaux agriculteurs pour lutter contre la crise du foncier, l’aide aux initiatives qui visent à limiter les impacts sur le climat… etc… Il ne s’agit pas d’une utopie. L’exemple de l’Hyper-Marché CORA à Lempde est la preuve matérielle qu’une collaboration de proximité entre agriculture locale et grande distribution est toujours possible si chacun fait preuve de bonne volonté autour de compromis.

En un mot, l’objectif du PAT est, via le quotidien alimentaire de chacun et de chacune, de modifier petit à petit, mais en profondeur, la façon dont les acteurs économiques s’organisent sur le territoire, sur l’espace et dans le temps pour disposer et consommer les aliments de qualité. Le PAT contribue en outre au développement local basé non pas sur le profit, mais sur la recherche d’un équilibre entre stabilité économique et réponse aux besoins de tous et de toutes d’une alimentation saine, en réduisant autant que possible l’impact anthropomorphique sur l’environnement.

Jean-Michel MICHALOT

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